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L’annexion allemande : 1870 – 1918

1870 - La guerre

L’affaire de la succession d’un membre de la famille des Hohenzollern au trône d’Espagne entraîne une tension diplomatique entre Paris et Berlin. Les passions surexcitées aboutissent à la déclaration de guerre de la France à la Prusse et à ses alliés le 19 juillet 1870. Six semaines plus tard, c’est le désastre de Sedan où Napoléon III se constitue prisonnier. Le IIᵉ empire français s’effondre alors que naît le 18 janvier 1871 à Versailles, le IIᵉ Reich allemand.

Le Haut-Rhin est occupé entre le 11 et le 20 septembre, les Allemands entrent à Colmar le 14 septembre. Ils ne rencontrent qu’une faible résistance dans notre canton, les gardes nationaux s’étant vite rendu compte de la puissance de l’ennemi. À noter le drame du lieutenant de la garde nationale de Labaroche Joseph Munier, exécuté par les Prussiens.

En revanche, les débuts de l’occupation sont pénibles : contribution financière demandée aux communes, réquisitions auprès des habitants, abattis d’arbres dans les forêts. Les communes ont beaucoup de difficultés à payer car au début de la guerre, le receveur avait fui en emportant les pièces comptables et les fonds des communes.
Les provinces d’Alsace et de Lorraine sont perdues pour la France et annexées à l’Empire allemand en vertu du traité de paix de Francfort du 10 mai 1871
. Les trois anciens départements constituent un « Reichsland », c'est-à-dire un pays d’empire appartenant à l’ensemble des vingt-cinq Länder du Reich allemand.

Le Haut-Rhin est occupé entre le 11 et le 20 septembre, les Allemands entrent à Colmar le 14 septembre. Ils ne rencontrent aucune résistance dans notre canton, les gardes nationaux s’étant vite rendu compte de la puissance de l’ennemi. En revanche, les débuts de l’occupation sont pénibles : contribution financière demandée aux communes, réquisitions auprès des habitants, abattis d’arbres dans les forêts. Les communes ont beaucoup de difficultés à payer car au début de la guerre, le receveur avait fui en emportant les pièces comptables et les fonds des communes. Mi 1871, les communes rentrent dans le domaine de la légalité et la jouissance de leurs droits selon les anciens règlements. La vie reprend son cours normal. Pendant une quarantaine d’années la paix règne dans le canton jusqu’en 1914.

L’organisation administrative

Le nouvel arrondissement de Ribeauvillé est créé en février 1871 : c’est le Kreis Rappoltsweiler dirigé par un Kreis Direktor. Après la signature du traité de Francfort le 10 mai 1871, l’Alsace Lorraine est une terre d’empire dirigée directement par l’empereur et son chancelier.

L’option

Une faculté de « transporter son domicile en France » est offerte jusqu’au 1er octobre 1872. Il est difficile de connaître le nombre des options dans le canton. De plus, quelques années après, des optants rentrent au pays du fait de la non obligation de service militaire au-delà de 23 ans révolus.

La vie politique

Bismarck entame une lutte contre l’Église catholique dont il craint l’influence. Une loi du 11 mars 1872 met l’école sous l’autorité de l’État. Les ordres religieux sont exclus.

La loi du 31 mars 1872 qui impose la langue allemande dans les administrations, avec une dispense pour les communes welches. C’est à partir de 1892 que les débats doivent être conduits en allemand ainsi que les procès-verbaux rédigés en allemand. Les conseils municipaux sont élus mais les maires sont nommés par le président du Bezirk.

Pour les élections législatives, il est difficile de trouver des candidats connaissant l’allemand pour siéger au Reichstag. Les électeurs se tournent donc vers l’église catholique et offrent la candidature à l’abbé Simonis originaire d’Ammerschwihr qui sera élu et réélu 8 fois jusqu’en 1898. C’est ensuite l’abbé Wetterlé qui est élu et réélu jusqu’en 1912.